[1] NdT : United
Press et Associated Press, deux agences de presses américaines
[2] NdT : dungeon signifie cachot en anglais, et non donjon comme cela fut traduit
[3] NdT : Intellectual fantasy dans le texte ;
intraduisible vue du JdR comme une manière de fantasmer, qui peut aussi se
traduire par simulations d'héroïc-fantasy |
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Ces erreurs
fondamentales ont relié la supposée manière de jouer à D&D à
cette disparition. A part UP et AP [1], le détective aurait dit aux
médias: « vous
avez le Maître de Donjon – il crée les personnages. Quelqu’un est mis dans
les cachots [2] et il doit se débrouiller pour en sortir ». Il est encore
cité plus loin « …dans certaines circonstances, quand on joue, on
quitte vraiment son corps et son esprit ».
Un policier du campus a dit que des douzaines de parties de D&D étaient
en train d'être jouées par « des groupes très fermés »
Tout ceci a donné du grain à moudre pour les journalistes, et a résulté
en quelques gros titres assez bizarres, jouant tous sur les aspects ésotériques
du JdR, certains biaisés par les fausses conceptions. Un florilège de ce que
nous avons vu ici, et seuls les dieux savent combien nous n’en avons pas vu,
inclut : « Le jeune disparu pourrait être dans un jeu d’aventure »,
« L’étudiant disparu victime du jeu ? », « Le fantastique
intellectuel [3] mène à une disparition étrange », « L’étudiant
aurait perdu la vie à cause d’un jeu intellectuel fantastique »,
« On craint la mort de l’étudiant dans le donjon » et
ainsi de suite.
La pensée la plus triste ici, est que l’on a présumé existants tous les
liens supposés [de D&D] avec ce malencontreux incident, quand en réalité
aucune liaison de ce genre n’a été établie.
Aucune personne en relation avec D&D,
des auteurs aux livreurs, en passant par les rédacteurs, pigistes et relecteurs,
n’a jamais envisagé que quelque chose de ce genre pourrait arriver. Le
moindre indice que ce jeu ait pu, d’une manière ou d’une autre, coûter la
vie à quelqu’un, terrifie chacun d’entre nous.
Si ceci est vrai, et que lorsque le mystère sera résolu, les plus
grandes craintes se réalisent, il y a quelque chose qui, profondément, ne va
pas. Si Dallas est localisé et que tout se finit bien, la quantité de
souffrance et de chagrin a certainement été disproportionnée.
Si le pire est vrai, que cela serve de triste et douloureuse leçon pour nous
tous qui jouons aux JdR, que les jeux de rôles ne sont que des jeux, faits pour
être d’amusantes distractions et une manière de passer le temps de façon
amusante, et rien de plus.
TSR n’a jamais, au grand jamais, suggéré que D&D devait être réellement
interprété. Comment le pourrait-il alors que la moitié de ce qui le rend si
amusant – la magie – ne peut être simulée ?
Cet incident pourrait bien affecter chacun de ceux qui nous lisent. Si l’étiquette
de « bizarre » reste accolée, nous devrions tous envisager l’idée
que nous risquons de rencontrer du mépris, ou une fascination morbide, ou d’être
marqués comme des « intellos dérangés » dans les médias. Au vu
des déformations causées par les médias, il se peut qu’il incombe à chacun
d’entre nous de chercher activement à corriger les fausses idées déjà formées
ou en cours de formation quand et où cela est possible.
Pour l’instant, nous ne pouvons qu’espérer et prier que Dallas sera retrouvé
en bonne santé. Aucun jeu ne vaut la peine que l’on meure pour lui… »
- « Grondements de Dragons » par T.J. Kask. The Dragon, Octobre 1979, pages 1, 41.
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Il faut peut-être
clarifier un point : la GenCon est la plus grande convention de jeux du
monde. La XIIème GenCon se déroula à l’Université du Wisconsin, à
Parkside, le week-end du 19 Août 1979. Malgré des rumeurs suggérant le
contraire, Dallas n’était pas à la Convention. Une convention est exactement
ce que cela semble être ; un grand nombre de joueurs de jeux divers, y
compris de jeux de rôles, se rencontrent à un endroit précis et jouent. On y
organise
des tournois, ainsi qu’un grand nombre de parties non organisées
et de démonstrations.
Il est très malheureux que les propos de Dear furent inexacts. Toutefois,
c’est compréhensible.
En 1979, D&D était toujours un phénomène
très nouveau. Cela faisait moins de six ans que le jeu était commercialisé,
et il restait encore relativement inconnu. Dear n’avait pas de connaissances réelles
sur son fonctionnement, et pourtant ses déclarations, et celles des autres,
furent acceptés comme des faits. A la décharge de Dear, il essaya bien de
comprendre le JdR. Il acheta des livres de règles et paya un Maître de Donjon
pour le faire participer à une partie. Il accepta aussi l’aide de Cliff
Perotti, un créateur de jeux de 19 ans et propriétaire d’une petite
compagnie de jeux, pour l’aider dans ses recherches, lorsque celui-ci lui
proposa ses services. Il fit de réels efforts pour comprendre comment on jouait
au JdR, ne serait-ce que parce qu’il pensait que cela pourrait l’aider à
comprendre Dallas.
Mais il est certain qu’il n’y a aucune circonstance où « on quitte
vraiment son corps et son esprit » dans une partie de D&D. Le
concept est ridicule. Une partie de D&D se joue normalement autour
d’une table. On est toujours présent, mentalement et physiquement, autour de
la table. Votre personnage – la personne que vous jouez dans la partie –
peut être n’importe quoi dans l'éventail accepté par le Maître de Donjon.
La partie passe par la description de l’environnement par le Maître de Donjon, et
les actions des personnages annoncées par les joueurs. Le jeu de rôles
n’implique aucun voyage sous quelque forme que ce soit, physique ou mentale
– sauf peut-être pour aller au frigo chercher une autre canette de Coca.
A la fin, Dear rentra en contact avec plusieurs
personnes qui affirmaient savoir où était Dallas. Ces contacts prirent la
formes d’appels anonymes lui disant que s’il quittait le Michigan, ils
l’aideraient à trouver Dallas.
Quand ces gens lui fournirent des preuves de
leurs dires, il décida de retourner au Texas. Comme ses confrères (trois détectives
qui travaillaient avec lui ainsi que le new-yorkais Don Gillitzer) semblaient être
connus des correspondants anonymes, ils se retirèrent également, laissant
Cliff Perotti comme seul homme sur le terrain à East Lansing. Une fois Dear de
retour au Texas, une femme appelée Cindy Hulliberger contacta Perotti et lui
dit qu’elle savait où se trouvait Dallas. Elle arrangea un rendez-vous entre
Perotti et un homme qui, d’après elle, les conduirait à Dallas.
Le premier
rendez-vous n’eut pas lieu à cause du passage inopportun d’une voiture de
police et, le temps d’organiser le rendez-vous de la nuit suivante, un des
hommes de Dear, Jim Hock, était de retour à Lansing. Le rendez-vous initial
eut lieu avec un dénommé Michael Barnes qui emmena Hock et Perotti voir un
certain Archibald Horn. Ce dernier admit librement être homosexuel et qu’il
avait eu des adolescents dans son appartement. Il nia connaître Dallas et
demanda à Hock et Perotti de partir, ce qu’ils firent.
Plus tard la même
nuit, Dallas Egbert appela Dear. Dallas appela plusieurs fois ce jour là, et
finit par révéler où il se trouvait – à Morgan City, en Louisiane. Dear
affréta un jet privé et se rendit avec deux de ses associés sur place, où
ils récupérèrent Dallas. Il fut remis à la garde de son oncle Melvin Gross
à 20h30, le soir du 13 septembre 1979.
Qu'était-il arrivé à Dallas ?
Il est difficile
d’expliquer exactement ce qui était arrivé à Dallas, ce qui avait provoqué
sa disparition et l’avait fait disparaître pendant presque un mois. Cela est
dû en partie au fait que Dallas se montra réticent à parler de ce qu’il
avait vécu et d’autre part que Dear accepta de préserver la confidentialité.
Ce qui suit est une description des événements, aussi précise que faire se
peut, fondée sur les informations contenues dans le livre de Dear.
Dallas avait prévu sa disparition de longue date. Ses raisons changeaient
suivant les moments. Pendant neuf mois, il projeta de se suicider, et à
d’autres occasions il songeait simplement à fuguer. Une de ses raisons était
l’idée que sa mère lui mettait trop de pression pour qu’il réussisse, et
en attendait trop de lui, et la conviction qu’elle continuerait ainsi, quelles
que soient les circonstances. Il semble qu’en plus de vouloir se libérer
d’elle, il voulait la faire souffrir. Il ressentait également qu’il
n’avait aucun contrôle sur sa propre vie. Il ne savait pas ce qu’il voulait
en faire, et il pensa que s’il pouvait s’éloigner un certain temps, il
serait peut-être libre d’y penser.
« Il
n’y avait jamais assez de temps vu la manière dont je vivais. Interruptions.
Pression. Mes parents me pourchassant. Je voulais que ma vie soit plus simple et
elle ne fit que se compliquer davantage. »
(les citations des conversation avec Dallas sont rapportées par William Dear dans The
Dungeon Master.)
Enfin, le 14 août 1979 il décida d’arrêter d’y penser et de le faire. Il
écrivit ce qu’il décrit comme une possible lettre d’adieu, déguisant son
écriture en écrivant de la main gauche. Il mit en place le schéma d’épingles
sur son panneau d’affichage.
« J’avais
dans l’idée une combinaison de carte et de lettre de suicide. La carte
indiquerait où je me trouvais, si vous pouviez me trouver. Le message que je
voulais faire passer par la lettre était que j’étais mort. Bien sûr, si
cela s’était passé ainsi. Je ne savais pas vraiment ce qui allait se passer. »
Il déjeuna avec Karen Coleman et, depuis le sous-sol du Hall Case, passa dans
les tunnels de chaufferie. Il prit avec lui une couverture, des cartons de lait,
du fromage et des biscuits, de la marijuana et ce qu’il pensait être assez de
somnifères pour se tuer. Il entra dans la petite pièce qu’il avait choisie
dans les tunnels. Il fuma sa marijuana et considéra sa vie. Il pensa aux
ordinateurs, à son problème de drogue, à ses relations avec ses parents et à
sa sexualité. Pour la première fois depuis des mois il avait l’impression de
penser de façon claire.
« Non,
ce que je devais faire était clair pour moi. J’était dépressif et
malheureux et n’en étais même pas désolé. J’aurais dû le faire avant.
La vie ne m’apportait rien et c’était la meilleure et seule solution. »
Il prit les somnifères avec l’intention ferme de mettre fin à ses jours. Il
se réveilla la nuit suivante. Il se traîna hors des tunnels jusque chez un ami
à plus d’un kilomètre de là. C’était un homosexuel d’un peu plus de
vingt ans. Cette personne voulut appeler du secours, mais Dallas le menaça de
se tuer s’il le faisait. Il le soigna pendant environ une semaine, jusqu’à
ce que Dallas récupère.
Je dois préciser que d’après Dallas, cet homme ne tenta pas d’abuser de
lui. Dallas insista auprès de Dear pour préciser que tout acte sexuel était
totalement consenti, qu’il savait parfaitement ce qu’il faisait et avait
choisi de le faire. Le fait reste cependant que l’homme était un adulte et
Dallas un mineur. Quand l’affaire de la disparition éclata, l’homme se
sentit en danger au regard de la loi. Dallas fut emmené dans une autre maison
vers le 24 août.
De son propre aveu, il passa la plupart de son temps à prendre des drogues et
n’avait aucune connaissance de l’intérêt qu’on lui portait dans les médias.
Aux alentours du 1er septembre, Dallas fut encore déménagé. Cette
fois les choses prirent une tournure sinistre. L’homme dans cette maison
semblait voir Dallas comme un fardeau, peut-être par peur de la police et
qu’elle pense que Dallas était utilisé à des fins sexuelles ou d'autres
toutes aussi ignobles. Il dit à Dallas de ne pas quitter sa maison, et le garçon
eut réellement peur pour sa vie.
Le 4 septembre, l’homme emmena Dallas à un
arrêt de bus et lui donna un billet pour Chicago et un peu d’argent. Il lui
dit de prendre le train pour la Nouvelle-Orléans une fois arrivé à Chicago,
et lui donna un numéro à appeler à son arrivée. Dallas pensait qu’on
l’envoyait à la Nouvelle-Orléans car les gens avaient trop peur de le garder
plus longtemps à East Lansing. Dear avait d’autres idées. Il soupçonna que
Dallas avait été éloigné au cas où il serait devenu nécessaire de s'en débarrasser.
« Si
quelque chose devait arriver à Dallas, il était préférable que ce fut loin,
à la Nouvelle Orléans »
- William Dear dans The
Dungeon Master.
Dans le train, l’effet des drogues s’arrêta. Dallas commença à réfléchir
à nouveau. Il se sentit rejeté par les gens vers qui il s’était tourné après
sa première tentative de suicide, et décida de recommencer. Il acheta les ingrédients
pour faire du cyanure et loua une chambre d’hôtel. Il mélangea le cyanure
avec du soda et le but.
Une fois encore, il se réveilla le lendemain. A cours d’argent, il essaya
d’appeler le numéro qu’on lui avait donné. Il était hors service. Il
appela la maison où il avait résidé en premier, à East Lansing et l’homme
au bout du fil lui dit qu'il devait rester en contact et qu’il essayerait de
l’aider. Il dit à Dallas que s’il était retrouvé, il ne devait dire à
personne où il avait séjourné. Dallas accepta. Dear pense que c’était la
première étape d’une tentative d’organiser la réapparition de Dallas. Le
premier homme s’était occupé de Dallas lorsqu’il était malade. Il semble
plausible qu’il ait voulu aider Dallas. Toutefois, il devait s’assurer que
cela ne lui causerait pas de problèmes.
Dallas vécut dans les rues de la Nouvelle-Orléans pendant quelques jours avant
de rencontrer un New-Yorkais. D’après Dallas, ils devinrent amis et cet homme
l’aida à trouver un emploi d’homme à tout faire dans les champs pétroliers
près de Morgan City. Il resta en contact régulier avec East Lansing. Enfin,
l’homme avec qui il parlait lui dit que les choses étaient allées trop loin
et que, pour le bien de tous, il devait contacter William Dear. Dallas en parla
avec son ami new-yorkais qui le convainquit d’appeler.
D’après ces faits relatés par Dallas, le scénario suivant semble possible
– voire même probable.
Après sa tentative de suicide et très malade, Dallas se rendit chez une de ses
connaissances, peut-être un amant. Cet homme s’occupa de lui. (…) Alors que
le garçon se remettait, l’enfer se déchaîna avec la police enquêtant sur
sa disparition. A cause d’une relation sexuelle concrète avec Dallas, ou
simplement par crainte qu’elle soit soupçonnée, cet homme ne se sentit pas
capable d’appeler les autorités. Il demanda à ses amis de l’aider à
cacher Dallas. Par la suite, lorsque les risques de découvrir Dallas à Lansing
devinrent trop importants, ils l’envoyèrent à la Nouvelle-Orléans. Ces
hommes contactèrent alors Dear anonymement. (…) Ils essayèrent aussi de négocier
la remise sans risques de Dallas aux autorités. D’une
façon ou d’une autre, Cindy Hulliberger savait où se trouvait Dallas malgré
ses pérégrinations (...) Enfin, peut-être comme résultat de l’entrevue
avec Archibald Horn, on dit à Dallas de contacter Dear.
Dans ce scénario, D&D ne
joue absolument aucun rôle, et je ne pense pas que qui que ce soit au courant
des faits de cette affaire puisse croire que D&D
ait joué un rôle significatif dans la disparition de Dallas. La question à
laquelle il faut alors répondre est : pourquoi a-t-on fait autant de
reproches à D&D ?
La théorie liée à D&D eut une large audience à cause de sa nature
inhabituelle et sensationnelle, et parce que Dear trouvait imprudent de dévoiler
certaines pistes. Mais pourquoi, une fois Dallas retrouvé, les faits n’ont-ils
pas été clarifiés ?
La réponse est simple. Dallas ne voulait pas de toute la publicité associée
à son affaire, autant pour lui que pour le bien-être de son frère cadet, Doug.
Il ne voulait pas que Doug subisse les taquineries sur « son frère la
tapette camée » (cité de The Dungeon
Master). Dear respecta le souhait de discrétion de Dallas sur l’affaire,
bien qu’on lui offrit de grosses sommes d’argent pour des informations.
Cela signifie que Dear se retrouva dans une position où
il ne pouvait ni clarifier ni retirer ses déclarations à la presse. Quand
enfin il écrivit The Dungeon Master,
après la fin de la scolarité de Doug et que cela ne posait plus de problèmes,
presque cinq ans s’étaient écoulés. Les médias n’étaient pas particulièrement
intéressés par le rétablissement de la vérité.
La fin de l'histoire
Malheureusement, bien que
Dallas fut retrouvé, son histoire ne finit pas bien. Sa vie s’améliora
grandement pendant un certain temps. Sa relation avec sa mère s’améliora et
il se ré-inscrivit à l’université, cette fois à Wright State. Au début de
1980 toutefois, les choses redevinrent comme avant tandis que ses problèmes réapparaissaient.
Dear restait l’un de ses rares amis et essaya de l’aider.
Le 14 avril 1980,
Dallas quitta l’école. Il voulait travailler dans un magasin
d’informatique, mais au lieu de ça prit un emploi dans l’un des magasins de
son père. Fin juillet, il déménagea dans un appartement avec un ami de
vingt-trois ans. Dear essaya de le convaincre de retourner à la maison, mais
Dallas insista sur le fait que la vie avec ses parents était insoutenable.
Le 11 août 1980, James Dallas Egbert III se tira une balle dans la tête dans
le séjour de son appartement. Il mourut à l’hôpital de Grandview le 16 août,
un peu plus d’un an après sa disparition.
Il est important de noter que les parents de Dallas semblent toujours avoir
considéré que c’était le statut de surdoué de Dallas qui était la
principale source de sa dépression, et non le jeu de rôles. Je citerai pour
preuve la préface du livre Guiding the Gifted Child ("Guider l’enfant
surdoué") des Dr James Webb, Elizabeth Meckstroth et Stephanie
Tolan :
« Le
suicide à 17 ans du talentueux et brillant Dallas Egbert en 1980 conduisit ses
parents à se renseigner sur les programmes prévus pour répondre aux besoins
émotionnels des enfants surdoués et de leur famille. Il apparut rapidement que
de tels programmes étaient rares, mêmes si les besoins de tels services
semblaient évidents… ces enfants et leurs parents ont des besoins -et des
occasions- émotionnels spéciaux qui sont très ignorés, et donc négligés.
La plupart du temps, cette négligence ne résulte « seulement »
qu’en un potentiel non atteint et des plaisirs manqués – mais quelques
fois, elle mène ouvertement à la souffrance et à la dépression. »
- Tiré du livre Guiding the Gifted Child
La mort de Dallas Egbert fut une tragédie, c’est indéniable. Mais en accuser
le jeu Dungeons & Dragons est
ridicule. C’est ignorer, ou prendre à la légère, les problèmes
psychologiques très réels qui affectaient Dallas, ignorance qui empêcherait
la prévention de telles tragédies. Dallas est mort car il était soumis à des
pressions qu’il était incapable de gérer. Il est mort car il souffrait d'une
grave dépression, à laquelle il ne put trouver aucun soulagement. Il est mort
car il ne désirait plus vivre.
Il n’est pas mort à cause d’un jeu de rôles.
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